Une récente étude de l’Unedic montre que l’utilisation des aides à la création-reprise d’entreprise n’est pas une alternative sans lendemain pour les chômeurs de longue durée. 8 sur 10 sont toujours en activité deux ans après le premier versement de la subvention.
Régulièrement pointées pour leurs coûts et leur mauvaise répartition, les aides à la création d’entreprise ne sont pas les gouffres financiers qu’on dit parfois : elles servent de tremplin à de nombreux chômeurs désireux de s’établir à leur compte pour retrouver le marché du travail. Comme le statut d’auto-entreprise, elles permettent, pour les gouvernements en place, de contenir la hausse du chômage en temps de crise.
Mieux : une récente étude menée par l’Unedic auprès de 2 400 bénéficiaire de l’Arce, une aide qui se traduit par l’avance d’un capital calculé sur le reliquat des indemnités chômage, prouvent que ces subventions sont bien plus qu’une solution de repli, ou pire, un pis-aller auquel les chômeurs se résolvent dans l’attente de retrouver un emploi salarié.
« Huit entrepreneurs sur dix sont toujours en emploi, dont sept sur dix en étant à la tête de leur entreprise, deux après le premier versement de l’aide » indique l’Unedic, organisme qui gère, rappelons-le, les caisses de l’assurance-chômage.
68 000 bénéficiaires en 2012
Et d’ajouter : « L’objectif de 89 % des bénéficiaires était de créer ou de reprendre une entreprise pour en faire une activité principale et durable », une grande majorité d’entre eux ayant l’intention de poursuivre cette activité indépendante pendant les cinq prochaines années. D’ailleurs, la moitié des bénéficiaires «ont pris leur décision de créer ou de reprendre une entreprise avant la perte de leur emploi».
Seuls 6% l’ont fait à titre provisoire, sans objectifs à long terme.
Et comme l’emploi appelle l’emploi, l’Unedic signale que 30% de ces entrepreneurs « subventionnés » ont créé un volume net de 1,9 emploi salarié.
67 400 nouveaux chômeurs ont bénéficié de l’ARCE en 2012. Un effectif qui a presque quadruplé en six ans.
Le versement du capital qui leur est avancé se fait en deux phases : la première au moment du lancement de l’activité et la seconde six mois après.