Beaucoup d’entrepreneurs hésitent à se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise sous prétexte que leur projet très innovant n’est pas si simple à porter. Néanmoins, le financement de ces projets est possible par l’intermédiaire du capital-risque.
Le capital-risque est un levier financier important pour aider au décollage des entreprises innovantes. Près de 60 entreprises en France sont spécialisées dans cette forme d’appui financier particulier. Le capital-risque est un pari que font certains urs sur l’avenir d’entreprises innovantes. Ces PME développent de nouveaux process dont l’avenir ne dépend que de la future demande plus ou moins évidente sur le marché. Elles sont qualifiées d’entreprises« à risque ». D’ailleurs, de nombreuses tentatives de projets innovants au niveau scientifique ou technologique avant-gardiste ne fêtent pas leur 3ème anniversaire. C’est en cela que parrainer des projets aussi peu sûrs est une mise sur l’avenir.
Cependant, si le capital-risque est un apport de fonds au démarrage, c’est également un accompagnement opérationnel. En effet, des réseaux ou des apports d’expérience sont souvent mis à disposition. En outre, les fonds sont souvent injectés en intervention directe dans le capital social de l’entreprise avant sa création ou dans ses premiers mois d’exercice. D’autre part, la prise de participations en fonds propres est généralement minoritaire. La société est toujours non côtée. En cas de succès et de développement du projet d’entreprise, les investisseurs tirent une plus value à terme (soit en revendant leurs parts à une autre société soit lors de l’introduction de l’entreprise innovante en bourse), sinon, le capital-risqueur perd sa mise. Néanmoins, le risque est modéré dans le sens où la plupart du temps le capital-risque est constitué sous forme mutualiste (portefeuilles d’investissement). Certains prestataires de service (institutionnel ou société privé) ou certaines banques d’affaires servent d’intermédiaire pour représenter les sociétés spécialisées dans le capital-risque.
Evidemment, la phase de sélection des entreprises soutenues est très rigoureuse. Il s’agit de juger le potentiel de développement de la PME. Que l’innovation soit porteuse de jackpot ou non, le capital risque est souvent d’une rentabilité élevée. S’il existait beaucoup de sociétés spécialisées dans le capital-risque, beaucoup avaient misé sur des start-up dans les années 2000 et n’ont pas survécu à l’éclatement de la bulle internet. Néanmoins, le concept de capital-risque revient fort en ces temps de crise où l’innovation est plus que nécessaire. Les entreprises technologiques (communication, bio-éthique…) et les entreprises « vertes » sont très bien placées.