L’association Second Souffle accompagne les entrepreneurs à remettre le pied à l’étrier de la création d’entreprise après un échec.
Les crises augmentent mécaniquement le taux de mortalité des entreprises. Il n’empêche que les patrons qui subissent une faillite le vivent, pour certains, comme un échec insurmontable. Un sentiment de culpabilité qui les ralentit, ensuite, dans leur volonté de rebondir.
C’est à ce type de profils que s’intéresse l’association « Second Souffle ». Créée en 2012, en pleine crise, elle s’appuie sur une équipe d’animateurs, composé de chefs d’entreprise, de salariés, de bénévoles et même d’élus locaux qui s’emploient à redonner confiance aux entrepreneurs qui restent – psychologiquement- sur un échec.
Des réunions, des conseils, des conférences
Comment ? En organisant des rencontres d’abord sous forme de réunions baptisées « Afterfail ». Ces rendez-vous se déroulent chaque jeudi dans les agences gérées par Second Souffle, à Paris, Lyon et Rennes. Les entrepreneurs échaudés par un accident de parcours viennent y exposer leur expérience, analyser leurs éventuelles erreurs et recevoir des conseils d’experts aptes à les remettre sur la bonne rampe de lancement.
Parallèlement, les membres de l’association valorisent leur mission à travers des conférences thématiques. Par exemple, une équipe de « Second Souffle » est récemment intervenue à l’Institut supérieur de Commerce de Paris pour parler de « l’échec utile ».
L’association a défini une charte qui se résume en quelques concepts très lisibles : « démarginaliser l’échec entrepreneurial et réhabiliter » ceux qui se sont trompés « auprès des recruteurs et des partenaires financiers ». Mais aussi « promouvoir l’esprit d’entreprendre et mette en valeur les initiatives individuelles » comme des leviers potentiels d’emplois et d’ascension sociale.
Autant de discours qui devraient trouver loeur public alors que le nombre de faillites culmine en France (60 000 cette année).