45% des jeunes envisageraient de reprendre ou de créer une entreprise. Reste que pour les étudiants, se lancer dans une telle aventure est particulièrement compliquée, et ces derniers ne représentent que 3% des auto-entrepreneurs, un régime simplifiés pourtant particulièrement accessible aux porteurs de projets les moins expérimentés. Hervé Novelli et Valérie Pécresse viennent de faire du soutien à l’entreprenariat des jeunes une nouvelle priorité.
Portée par le succès du jeune statut de l’auto-entrepreneur, les chiffres de la création d’entreprise continuent de faire de 2009 une année particulièrement riche pour l’entrepreneuriat. Ainsi, sur les trois derniers mois – août, septembre et octobre – il s’est créée quasiment deux fois plus d’entreprises que pour la même période en 2008 (+92%).
Hervé Novelli et Valérie Pécresse (respectivement ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’artisanat et des PME) préparent l’avenir et ont annoncé une série de mesures destinées à favoriser la reprise ou la création d’entreprise par les étudiants.
Car d’après une enquête menée par Opinion Way auprès d’étudiants, les jeunes seraient nombreux à envisager de créer ou de reprendre une entreprise : 45%. Dans les faits, ils sont en revanche beaucoup moins nombreux à franchir le pas et parmi les bénéficiaires du régime de l’auto-entrepreneur, dont l’objectif de simplifier les démarches de création et de gestion de l’entreprise a de quoi séduire les jeunes entrepreneurs inexpérimentés, on ne trouverait que 3% d’étudiants !
L’objectif est donc d’intégrer la sensibilisation, la formation et l’accompagnement à l’entreprenariat dans le parcours de tous les futurs diplômés de l’enseignement supérieur.
Les mesures, dont l’application sera supervisée par une mission de coordination nationale sur l’entrepreneuriat, qui devraient permettre d’y parvenir sont les suivantes :
– Créer des pôles de l’entreprenariat étudiant qui « devront associer plusieurs établissements de l’enseignement supérieur et des réseaux d’entrepreneurs locaux, pour offrir un accompagnement innovant aux étudiants ».
– Nommer des « référents entrepreneuriat » dans chaque établissements pour orienter les étudiants en recherche de soutien pour la concrétisation de leur projet entrepreneurial.
– Généraliser le dispositif des Junior-Entreprises, actuellement peu présentes dans les universités (une quinzaine dans les quelques 80 facs de France). Vingt nouvelles sont prévues pour les 3 prochaines années. Ces structures associatives permettent aux étudiants de mettre leur envie d’entreprendre au service d’entreprises ou de collectivités locales.