Comment encourager les jeunes à créer leur entreprise ? En instaurant un statut à leur mesure et conforme à leurs attentes. Ce nouveau dispositif sera mis en place dès la rentrée de septembre 2014.
Tous les moyens sont bons pour juguler la hausse du chômage : les contrats aidés ont vite montrés leur limite et les baisses de charges n’ont pas encore fait leur preuve. Et le gouvernement ne veut pas entendre parler d’un smic-jeunes, pourtant réclamé à cor et à cris par le Medef et même par certaines personnalités socialistes, comme Jean-Pierre Lamy, ex-commissaire européen et ancien patrons de l’Organisation Mondial du Commerce (OMC).
Une vingtaine d’écoles d’entrepreneuriat
Dans un entretien accordé au journal économique Les Echos, la ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Najat Vallaud-Belkacem propose d’actionner un autre levier, celui de l’entrepreneuriat.
La mise en œuvre du statut d’auto-entrepreneur en 2009 avait permis de doubler ou presque le nombre de création d’entreprise en France. « Il y a un gros potentiel en France, car les jeunes sont bien formés et pleins d’idées, mais ils créent moins d’entreprises que chez nos voisins » estime-t-elle.
Pour lever les freins, la ministre annonce, dès septembre 2014, la mise en place d’un statut d’étudiant-entrepreneur qui permettra aux jeunes diplômés (ou en cours de l’être) de conserver leur assurance sociale étudiante le temps de créer leur entreprise, et même de bénéficier d’un accompagnement spécifique.
Parallèlement, « une vingtaine d’écoles de l’entrepreneuriat sera ouverte à la rentrée » et le montant des prêts à la création d’entreprise accordés par BPI france aux jeunes des quartiers « passera de 7 000 à 14 000 euros » annonce encore la ministre.
Elle en profite pour lancer un pique au patronat en lui suggérant de « sortir de la posture » selon laquelle « la solution au chômage des jeunes réside dans un sous-statut et un sous-salaire ».