ACCRE et ARCE sont les principales aides destinées aux chômeurs qui souhaitent créer leur entreprise. Ces aides rencontrent un vif succès puisque plus de 600 000 demandeurs d’emploi en ont bénéficié. Un coup de pouce qui leur permet de rebondir vers le monde du travail alors que l’offre d’emploi salarial se tarie.
La création d’entreprise est tentante à de nombreux niveaux. En France, les immatriculations de société battent régulièrement des records. Pourtant, la mentalité française est plutôt proche de la fourmi, à savoir la sécurisation d’une situation, ce qui est antinomique avec la notion d’entreprenariat. Toutefois, à l’heure d’aujourd’hui de plus en plus de salariés quittent leur poste pour se lancer dans ce défi. Il en est de même pour les chômeurs qui sont nombreux à lancer une activité, que ce soit en auto entrepreneuriat ou directement en EURL (ou autre).
2 aides pertinentes pour les chômeurs
Dans le cadre de la création d’entreprise, les demandeurs d’emploi peuvent notamment accéder à deux aides. Il s’agit de l’ACCRE et de la NACRE. La première, dont l’acronyme signifie Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise, leur permet d’être exonéré de charges sociales, un réel plus car la lourdeur fiscale en France peut être un frein. Il est important de noter que cette aide peut être demandée par les chômeurs comme par les allocataires de l’ASS (Allocation Spécifique de Solidarité), et, de l’ASTA (Allocation Temporaire d’Attente).
Concernant la NACRE (Nouvel Accompagnement des Créateurs et des Repreneurs d’Entreprise), il s’agit d’une aide couplant un accompagnement, et, une aide pécuniaire. De nombreuses compétences sont proposées afin de guider l’entrepreneur dans ses choix, de l’élaboration du business plan à l’organisation de son temps de travail. La NACRE se constitue de 3 étapes, à savoir de nombreux rendez-vous donnant lieu à des conseils (concept, idée, étude de marché, etc…), puis l’octroi d’un prêt (ne nécessitant pas de garantie), et enfin, un accompagnement dans les premiers mois de l’activité. La NACRE est l’aide la plus complète grâce à la présence de nombreux experts (juridique, expertise comptable, etc…).
600 000 demandeurs d’emploi concernés entre 2007 et 2011
Ces aides rencontrent un vif succès auprès des créateurs d’entreprise puisque plus de 600 000 demandeurs d’emploi en ont bénéficié. Un coup de pouce qui permet de sortir de la torpeur de la recherche d’emploi où la précarité couplée à l’attente forme un cocktail peu motivant sur le long-terme. Selon une étude menée par l’institut de recherche sur le marché du travail, parmi les personnes ayant obtenu ces aides, 80 % dirigent encore leur entreprise 18 mois après leur création. Un excellent chiffre lorsque l’on sait que la première année est souvent fatale à de nombreuses structures. De plus, 10 % d’entre eux occupent à ce jour un poste de salarié assujetti aux charges sociales.
30 % ont même réalisé des embauches
Enfin, le bilan est particulièrement positif car 3 entrepreneurs sur 10 ayant utilisé ces aides ont embauché au minimum une personne. Au final, la mécanique de ces aides montrent que la prise de risque peut être totalement payante. A l’heure de la crise, de nombreux politiques pourraient s’en inspirer car, ne l’oublions pas, la croissance passe obligatoirement par l’emploi, donc par le risque et la création d’entreprise.