L’apprentissage est actuellement le type de formation qui se démarque. Avec près de 718 000 contrats d’apprentissage signés en 2021, le record a donc été battu. Un succès qui s’explique par plusieurs raisons et qui permet enfin de valoriser cette forme d’apprentissage en France.
L’apprentissage, un type de formation qui connaît un engouement exceptionnel
L’apprentissage est un type de formation spécifique qui allie cours en centre de formation et expérience professionnelle en entreprise.
L’apprentissage est accessible jusqu’à l’âge de 30 ans. Toutefois, quelques exceptions existent (situation de handicap ou reconversion professionnelle de sportifs par exemple) permettant de ne pas avoir d’âge maximum à respecter.
L’âge de l’apprenti est primordial pour connaître le niveau de rémunération de celui-ci. Le niveau de salaire varie ainsi de 27% du SMIC par mois pour un jeune de 16 ans à 100% du SMIC par mois pour les jeunes âgés de plus de 26 ans.
Toutes les entreprises peuvent recruter des apprentis bien que les plus adeptes de cette solution soient les entreprises de moins de 50 salariés (60% des contrats).
En 2021, l’apprentissage a battu tous les records. Avec 718 000 contrats d’apprentissage signés, soit une progression de 37% par rapport à 2020, l’apprentissage connaît donc actuellement son niveau le plus haut historiquement.
Le Président de la République, Emmanuel Macron, souhaite même aller plus loin en établissant une nouvelle réforme de l’enseignement professionnel.
Pourquoi la formation en apprentissage rencontre un si grand succès ?
La formation en apprentissage rencontre un succès exceptionnel pour plusieurs raisons.
Elisabeth Borne, ancienne ministre du Travail devenue Premier ministre à ce jour, estime que la réforme de 2018, qui a facilité la création de CFA, serait l’une des raisons principales de ce succès.
Outre cette réforme, d’autres raisons expliquent cet engouement comme notamment les aides du plan « 1 jeune 1 solution » qui favorisent le recours à des apprentis par les entreprises puisque les employeurs perçoivent des aides comprises entre 5 000 et 8 000 euros pour l’année d’embauche de l’apprenti (5 000 euros pour un apprenti mineur et 8 000 euros pour un apprenti majeur). Ces aides ont été reconduites à plusieurs reprises suite à la pandémie de Covid-19 et se termineront le 31 décembre 2022. Grâce aux aides financières délivrées aux employeurs, embaucher un jeune en apprentissage ne leur coûte quasiment rien.
De plus, l’apprentissage concerne dorénavant tous les niveaux d’études du CAP au bac+5, ce qui permet également d’accroître le nombre d’apprentis potentiels. D’ailleurs, 21% des contrats d’apprentissage concernent aujourd’hui des diplômes de niveau bac+5 et plus.
Ce type de formation favorise aussi l’insertion professionnelle et une prétention salariale supérieure. Un jeune ayant eu une expérience en apprentissage est souvent mieux rémunéré qu’un jeune ayant suivi un cursus en initial.
L’alternance entre milieu professionnel et cours en centre de formation est une formule « gagnant-gagnant ». Le jeune trouve un emploi plus facilement et l’entreprise accueille un salarié déjà formé.
Le cursus de l’apprentissage enfin valorisé
L’image de l’apprentissage a changé. Aujourd’hui, il s’agit d’un véritable atout pour se former tout en intégrant une entreprise. Les résultats sont d’ailleurs prometteurs dans les secteurs de l’énergie, de la métallurgie, de la mécanique, de la chimie, de l’électricité et de l’électronique notamment.
L’apprentissage devient un réflexe de plus en plus utilisé par les employeurs mais aussi par les jeunes et leurs familles. Une réelle « révolution culturelle » s’engage puisqu’aujourd’hui il est presque banal d’employer des jeunes en apprentissage.
Les secteurs qui recrutent le plus d’apprentis en France
L’apprentissage se développe à tous les niveaux d’études, du CAP au BAC+5. En 2021, 21% des contrats concernaient des études de niveau BAC+5 au minimum et 22% concernaient des CAP, un niveau de formation exigeant régulièrement une expérience professionnelle.
De nombreux secteurs d’activité ont l’habitude de recruter des jeunes en apprentissage : bâtiment – travaux publics, restauration et hôtellerie, industrie (automobile, plasturgie, aéronautique, etc.), transport et logistique, web et artisanat.
L’artisanat est d’ailleurs un secteur qui favorise les contrats d’apprentissage puisque les métiers artisanaux (boucher, cordonnier, coiffeur, etc.) demandent des années de pratique avant de pouvoir exercer concrètement en entreprise.
L’école de coiffure Silvya Terrade, avec ses formations Bac PRO, CAP et Brevet, rappelle qu’il faut deux années d’études et de pratique pour devenir coiffeur et ainsi exercer ce métier en salon ou à domicile.
Certains secteurs d’activité rencontrent de vives pénuries de personnels, c’est notamment le cas des secteurs de la restauration, la boucherie et de la coiffure. Ces secteurs ont besoin plus que jamais d’apprentis, c’est pourquoi il est primordial de promouvoir ces métiers auprès des jeunes.