Pour endiguer la crise, notre président a présenté un plan de relance global. Parmi les mesures à venir, des aides pour les ménages les plus touchés, une prime pour les bénéficiaires des RSA, une accélération du remboursement des entreprises françaises par l’Etat et des aides à l’embauche pour les TPE. Zoom sur l’actualité
« Travailler plus pour gagner plus », c’était le leitmotiv de notre gouvernement en temps d’élections. Mais à l’heure où la crise submerge le pays, celui des dirigeants serait plutôt « Embaucher moins cher pour éviter de licencier ou de fermer ». Le président a entendu l’appel des TPE-PME, sclérosées par les charges sociales patronales. En effet, les patrons d’entreprise de moins de 10 salariés bénéficieront d’une exonération de charges sur les nouveaux embauchés. Cette exonération de charges serait totale pour les salariés embauchés au SMIC et dégressive jusqu’à 1,6 du SMIC.
Attention, cette mesure ne fait pas encore l’objet d’une loi, ni d’un décret d’application. Affaire à suivre dans les prochaines semaines.
Le coût estimé de cette mesure est de 700 millions d’euros sur les 26 milliards totaux du Plan de Relance pour l’Economie.
Autre mesure visant directement l’emploi, l’Etat versera fin mars 2009 une prime de 200 euros aux bénéficiaires potentiels du Revenu de solidarité active (RSA), dispositif mis en place par le gouvernement actuel.
« Il serait moralement scandaleux et humainement insupportable de se résigner, sans rien faire, à ce que, ceux qui souffrent quand il y a de la croissance, souffrent davantage quand il n’y a plus de croissance », a affirmé le chef de l’Etat, « c’est une question de solidarité, de justice ». Sachant qu’en moyenne, le RSA, qui sera opérationnel au 1er juillet 2009, devrait atteindre entre 100 et 200 euros par mois, à vous de juger si cela est suffisant pour lutter contre « le scandaleux « et « l’insupportable ».
A noter également que Nicolas Sarkozy a clairement exprimé ses voeux aux chefs d’entreprise: Mieux vaut recourir au chômage partiel plutôt que de procéder à des plans sociaux ou licenciements massifs. Un appel aux partenaires sociaux a d’ailleurs été lancé pour mieux indemniser les salariés en cas de chômage partiel.